Grande résolution
Prince Bougon et moi avons décidé d’arrêter d’être vulgaires…
Ce week-end, à Poitiers, nous avons retrouvé pas mal d’amis, mais surtout un
couple qui a deux petites filles... L’un des premiers mots de la plus jeune a été
« P…ain » (chut, je ne suis plus vulgaire). Bien employé en plus
: une poupée qui refusait de se laisser habiller. Depuis quand les parents parlent c’est
tout châtié, c’est tout fleuri… plus du tout notre bon vieux langage d’étudiant.
Ca fait bizarre, mais il va sans doute falloir s’y mettre chez nous aussi.
Crapaud nous regarde bizarrement quand on parle de choses d’adultes (de sexe,
ou de Dir. Trouduc, ou de mauvais automobilistes…).
Nous avons donc décidé de commencer maintenant, afin de nous entrainer avant qu’il
ne soit trop tard. Nous autorisons les noms d’oiseaux, donc buse devrait
remplacer « c.n », et busard son dérivé « c..nard »… « Tête
de linotte » devra devancer le « Tête de n..ud » que Prince
Bougon utilise abondamment derrière un volant. Plus de « chi.urs » ou
d’ « em...deurs », mais des ennuyeux, des fâcheux… Je sens qu’on
va bien rigoler !
J’ai demandé à Prince Bougon l’autorisation de garder au moins un vilain mot
chacun, pour les moments de stress intense. Je chéris tout particulièrement la
chaleur, la passion, l’authenticité d’un bon « M.rde » de derrière
les fagots. Mais il a été intraitable avec moi. « Zut », « Flûte »,
« Saperlipopette ».
Depuis j’ai retrouvé un dico des injures, si je peux appeler ça comme ça : « Jurons, gros mots et autres noms d’oiseaux » de Pierre Perret. Et il y a pas mal de petites perles de poésies là-dedans, ça laisse la place à l’imagination et de la marge à la verve… « Minus » par exemple, je l’utilisais pas mal à l’école primaire, je l’avais complètement oublié depuis… « Nouille » ne qualifiait que moi : « Pff… J’suis nouille alors », mais il peut surement s’appliquer à d’autres comportements nouillesques. « Enquiquineur » c’est ma mère qui le disait, mais ça c’est pas possible. « Pucelle reconstituée » ? « Ahuri » j’aime bien…
Ainsi Dir. Trouduc ne sera plus Dir. Trouduc mais… oh, et puis non, après tout j’ai encore quelques années devant moi avant que Crapaud ne se mette à la lecture. Ici je me lâcherai encore de temps en temps !