Zenitude et positivage
D’habitude, pour chaque nouvelle année, je n’ai AUCUNE bonne
résolution.
J’ai arrêté de fumer en septembre.
Je n’ai pas l’intention, Ô Grand Jamais, d’arrêter le chocolat.
J’ai très bon caractère et mes rares colères sont justifiées (mais qui ricane
dans ma tête ?).
J’ai un grand sens de la contradiction, quand tout le monde me demande quelles
sont mes bonnes résolutions je me délecte à dire : aucune, je suis
parfaite ainsi. Et c’est peut-être pourquoi j’ai si peu d’amis.
Je n’ai pas de kilo à perdre. Si vous voulez me haïr allez-y, de toute façon je
suis habituée je n’ai pas d’ami.
Je n’ai pas encore de ride non plus. Ou en tout cas un miroir pas bien éclairé.
Je suis réaliste, je sais que je ne suis pas faite pour le sport. Inutile donc
d’essayer de m’y résoudre.
Manger équilibré ? Berk, c’est pour les fous.
Faire un geste pour l’environnement ? Ma maman et mon papa m’ont élevé
avec ça, je n’ai aucun mérite
particulier, je n’ai pas d’effort à faire pour vivre écolo. Par exemple, je suis toujours étonnée quand on me parle de ne pas
laisser couler l’eau pendant que je me brosse les dents. Ca me parait l’évidence
même. Laisser tomber mes longues douches brulantes comme l’aurait voulu ma mère ?
Hum, pour ça voir plus haut, c’est comme le chocolat.
Prendre soin de moi ? Jamais eu à me forcer pour ça.
Revoir ma garde-robe. Ca ce serait chouette, mais à chaque fois ça coute trop
de sous et je ne me résous pas encore à être moins radine…
Enfin bref, rien ne me venait, ou je ne faisais pas assez d’effort
d’imagination, ou je n’étais pas assez courageuse pour m’y mettre. Mais cette
année est différente. J’arrête de nier. Je ne suis pas parfaite. Il faut que je
change.
A partir de 2010, à partir d’avant-hier donc, je
verrai le verre à moitié plein. Mes bonnes résolutions : zen et positive
je serai.
Et si parmi mes gentilles lectrices ou lecteurs, certains me prennent en
flagrant délit de broyage de sombritude ou en plein larmoyage sur moi-même (par
exemple, parce que je ne saurais plus écrire français), rappelez-moi ça, s’il
vous plait. Je vous serai infiniment reconnaissante.
Mais soyez mignon, faites-le gentiment. je suis une petite chose fragile quand je suis larmoyante...