Jeux de patience
L’avantage, une fois qu’on a un blog, c’est que ça passe
le temps dans plein d’endroits où, avant, c’était l’ennui assuré.
Maintenant je peux écrire partout :
- Là par exemple me voilà assise sur la cuvette des WC pendant que Crapaud
prend son bain – Qu’est-ce que vous alliez imaginer ?
- Pendant une réunion qui s’éternise c’est pratique aussi : « Mais oui
bien sûr que je vous écoute Monsieur le Maire, mais ce que vous dites est si percutant, il
me faut prendre des notes… » - Effet raté, M. le Maire a relevé la brosse
à reluire…
- Pendant un atelier au Pôle emploi : « Mais oui
bien sûr je vous écoute
Madame la Conseillère, mais ce que vous dites est si percutant, il me faut
prendre des notes… » - Là, ça a marché. Elle me prend vraiment pour une
bille celle-là… En même temps je n’ai aucune mémoire, alors ça pourrait être
vrai…
- Aux feux rouges, je rêve au prochain billet. Mais il faut que j’évite, parce qu’avec ma mémoire de poisson rouge
et pas le temps de prendre des notes, j’oublie dans la seconde où je démarre
l’idée brillante que j’ai eu juste avant. Ne reste que le souvenir d’une idée
brillante trop vite évaporée... Et de maudire ma cervelle de poisson rouge ne
sert à rien.
- Le soir dans le lit, en attendant Prince Bougon à qui c’était le tour de la réunion
qui s’éternise. Mais bizarrement ça ne donne jamais rien de bon. Le lit? Le soir? L'envie de dormir?...
- Dans la salle d’attente du docteur qui m’a pris en urgence entre deux
rendez-vous et qui donc ne se pressera pas…
Dans toutes les salles d’attentes en fait… Ecrire ça fait passer le temps plus
vite. Ca aide à patienter… Et pour une impatiente comme moi, rien que pour ça
ça vaut le coup que je le tienne, ce blog.
Par la même occasion ça fait toucher un peu à l’éternité… Combien de temps
resteront ces écrits dans les limbes d’internet ? Peut-être serai-je morte
qu’ils courront toujours ???
J’en ai de ces idées philosophiques moi,
assise sur la cuvette des WC !