Mon vrai moi
Quand parfois je demande à Prince Bougon pourquoi il m’aime, il me répond en soupirant… Le romantisme et les mots tendres enrobés de douceur c’est pas son truc, donc pour un « Parce que tu es si belle mon amour » je peux toujours me gratter, en général ça donne plutôt : « Parce que t’es pas chiante »…
Quand je demande à M. le Maire pourquoi avec moi il prend moins de gants qu’avec d’autres et pourquoi je me fais chambrer tous les lundis matins pendant notre réunion hebdomadaire même si je ne suis pas en retard, il me répond : « Parce que t’en rigole »...
Et quand j’ai demandé à Gandalf de me confier quel était mon surnom à la mairie (nous avons un Popeye et un Culbuto parmi mes collègues adjoints) promis je ne me fâcherai pas et je ne le répèterai pas c’est juste pure curiosité de ma part, il me répond : « Tu n’en as pas : toi t’es pas chiante ! »
Je commence donc à penser que « pas chiante » est peut-être vraiment un trait de personnalité qui me caractérise. Pas seulement l’échappatoire toute trouvée d’un mufle qui ne veut pas se creuser deux minutes pour faire plaisir à sa femme en lui sortant un beau compliment. Ca n’implique certainement pas un manque de personnalité et un bon gros côté bonne poire, non… Une « pas chiante » comme moi, c’est facile à vivre, c’est agréable à chambrer le lundi matin, et ça n’a pas de surnom débile. C’est donc un compliment.
Et pour me venger de tous ces brutes de bonshommes qui pensent que faire un compliment à une femme c’est lui sortir qu’elle, elle ne les emmerde pas, je vais le devenir. Très. Chiante.
Dès demain.
Ou quand j’aurai le temps.
Oui parce que je ne veux embêter personne…