Nouvelle coupe
Nouveau visage. Tous les automnes, je vais me faire « rafraichir »
chez la coiffeuse. Vu que j’ai beaucoup bougé ces dernières années, et surtout
que je ne vais chez le coiffeur qu’une fois l’an, je n’ai pas encore pu
vraiment lier des liens avec un coiffeur en particulier. J’ai eu de très bonnes
surprises : je me souviens d’un type qui m’avait demandé ce que je
voulais, n’en avait fait finalement qu’à sa tête et m’avait rendu
magnifique ; et une très mauvaise, qui m’a laissée traumatisée de la
coiffure pendant quelques mois : qui connait Annie Wilkes de Misery ? C’est une jeune fille
boutonneuse et charpentée comme un bucheron qui m’a torturé le cuir chevelu
pendant un shampoing à l’eau froide (où elle m’a même brusquement lavé derrière les
oreilles !), m’a fait un rude massage crânien alors que je n’aime pas ça,
même bien fait, m’a arraché la moitié des cheveux et a coupé le reste à la
hache, pour finalement me laisser sortir, meurtrie, un porc épic sur la tête…
Brrr j’en ai encore des frissons dans le dos.
A l’époque j’étais très con et très timide, mais aujourd’hui je ne me laisserai
pas faire ! C’est ça la trentaine triomphante !
Enfin j’espère…
Moi je les aime doux et muets… C’est une espèce rare. Mais
l’an dernier j’avais trouvé la bonne, alors j’y suis retournée hier. Bon, c’était
une nouvelle et celle-là n’était pas muette. Elle a même essayé de me vendre un
coffret beauté à 89 euros, la très chère enfant, pour soigner mes cheveux qui
s’enfuient après la grossesse… Mais je m’en suis bien sortie, je n’ai pas eu
mal, je ne suis pas traumatisée. Et j’ai eu droit à quelques compliments
depuis…
J’y retournerai sans doute l’an prochain.