Paf le Prince Bougon (Suite)

Vous avez vu l’épisode dans La petite maison dans la prairie où Almonzo tombe d’un échafaudage (je crois…) se casse le dos (ou une hanche, ou une jambe… on s’en fout) et que Laura doit s’occuper toute seule de la ferme alors qu’il fait très chaud et qu’elle est enceinte jusqu’au cou et qu’Almonzo déprime de ne pas pouvoir accomplir sa tâche d’Homme ?
Ben chez nous c‘est tout pareil.
Sauf que je ne suis pas enceinte et qu’on n’a pas de ferme à perdre, c’est déjà ça.
Mais tous les jours (enfin depuis hier) me voient peinant sous le poids des tâches à accomplir, faisant la cuisine et la lessive, ployant sous les courses à monter au troisième étage, sous les poubelles à descendre, soulevant Crapaud et ses 10kg dès que le pauvret s’ennuie, c'est-à-dire tous les ¼ d’heure, environ, astiquant la baignoire de la salle de bain (ça peut attendre mais j’aime bien en rajouter : je me vois bien à genoux grattant la moindre trace: ça fait Cosette) en transpirant, relevant une mèche de cheveux pour supplier le soleil implacable… Nan c’est pas vrai on n’a pas de fenêtre dans la salle de bain.
Oui je sais, ça aussi c’est triste.

Un homme finalement ça a son utilité. Et le mien, tel un Almonzo moderne, ronchonne et tourne en rond dans l’appartement, appelant sa secrétaire pour mendier du travail, jouant d’un air d’enfant perdu à son vieux jeu d’ordinateur… Il ne peut même pas fermer tout seul son jean.
Un bras ça a son utilité aussi.

Eéééét oui, mon histoire est plus triste encore qu’un épisode de La petite Maison dans la prairie…

Et Charles Ingalls qui ne vient même pas me donner un coup de main…