Famille je vous aime... mais de loin
Week-end avec mes parents. Crapaud a été observé,
photographié, papouté et embrassé de partout, dans tous les sens… Pendant deux
jours il n’y a eu que lui sur Terre… Et figurez-vous (mais je m’en doutais déjà
un peu) que j’ai le plus beau bébé de la terre ! C’est ma maman qui me l’a
dit, et ma maman elle a toujours raison. Sauf sur ses avis en ce qui ME
concerne : ma nouvelle coupe de cheveux (« Ca doit être désagréable
cette mèche qui te revient dans la figure tout le temps… »), ma robe (« On
dirait un peu une chemise de nuit, non ? »), mon bordel dans ma
cuisine (« Pourquoi tu ne rangerais pas ça ici plutôt, ça te ferais plus
de place ? »), le choix de notre appartement (« Pourquoi vous n’avez
pas choisi d’habiter plutôt ce quartier, c’est tellement plus calme… »),
la déco de l’appartement (« Ik.a vraiment je déteste… C’est pas de la
qualité et c’est vraiment pas à mon gout »), la salle de bain (« Y’a
pas de fenêtre ? Ca doit être pénible… Comment vous faites pour aérer ?
C’est pour ça qu’il y a de la moisissure sur la baignoire… ») …
Mais à part ça ça a été… J’ai gardé mon calme et – les miracles existent
finalement - Prince Bougon aussi.
Et juste avant leur départ, on a eu la visite des
beaux-parents en plus. Et alors là : le pompon du pomponné, comme je
disais petite…
Le beau-père : « Pourquoi vous avez choisi Ik.a pour la cuisine ?
Rien n’est aux normes de chez nous… »
Ma mère : « Oui c’est ce que je disais… Et puis le lave-vaisselle est
petit quand même… Pour trois personnes c’est juste… »
La belle-mère : « Si vous n’aviez pas assez de vaisselle pour remplir
un grand, vous auriez pu en acheter, ça aurait été plus pratique… »
Ma mère : « On en a un grand chez nous, pour deux c’est très bien, le
vôtre il est trop petit. »
Le beau-père : « Il serait très bien rentré en plus dans votre
cuisine. »
La belle-mère (qui se lance sur son sujet préféré) : « Et puis dès
que le second sera en route - sourire
complice vers ma mère – ça va être trop petit… »
Moi et Prince Bougon, en cœur : « Y’en aura pas de deuxième. »
Ma mère (qui saute sur son sujet préféré à elle aussi) : « Il faut.
Sinon vous allait en faire un égoïste. »
La belle-mère : « Et il s’ennuiera tout seul. »
Mon père (qui trouve que c’est le bon moment pour participer un peu) : « Et
il faut bien le socialiser ce gosse. »
Le beau-père (toujours aimable) : « Vous allez en faire un sauvage
comme vous ! »
… Etc, etc, etc.
Nous sommes restés impassibles. Qui osera dire que nous n’avons
pas gagné notre paradis ?
Par contre depuis le départ de tout ce beau monde, Crapaud est grincheux tout
plein. Ressenti du stress de ses parents ? Ou regret du chouchoutage ?