Ringarde pour 2010
Apparemment ça n’est plus très « in » de souhaiter
la bonne année... Est-ce que déjà c’est toujours « in » de dire
« in » ? Pfff… Je ne sais plus ce genre de choses… Enfin
bref, je suis allée manger chez des amis ce week-end, et je leur ai joyeusement
fêté la bonne année en milieu de soirée – avant j’avais oublié, et ils se sont moqué
de moi et de cette habitude « dépassée et qui ne sert qu’aux vendeurs de
textos… ». Ils ont protesté contre le nombre de mails à ouvrir avec le
même bonhomme de neige dansant sur la glace… Ils ont tous rigolé en se souhaitant une "Trèèèès mauvaise année"... Moi je me suis ratatinée sur ma
chaise. J’ai fait partie des consommateurs de textos, j’avoue. J’ai envoyés des
mails avec un bonhomme de neige. Je suis définitivement ringarde. Tiens, rien
qu’à écrire « ringarde », je me sens ringarde.
Mais je n’abandonne pas. Contrairement à l’habitude de pendre un père Noël à
son balcon dans le froid mois de décembre (ces pauvres pères Noël gris et
tristounet m’angoissent…), la tradition du « Bonne année !!!! Mes
meilleurs vœux !!! … Et bonne santé surtout !!! » me plait
toujours. Bon, je râle un peu contre ces inconnus-ou-presque, connaissances
professionnelles ou autres, qui inondent ma boîte mail, mais j’adooore recevoir
des textos le 1er janvier. Ou des mails avec des photos rigolotes de
copains. Quand j’étais petite, après une soirée du 31 décembre toujours très
festive et très longue, on ne se couchait jamais avant 4 heures du mat, mes
parents nous faisaient un petit dej amélioré au lever, vers 11h30-12h, et
ensuite on allait chez ma mamie et mon papi paternels. On était rejoint par les
4 frères de mon père, leur épouse et leurs enfants, et on se souhaitait tous la
bonne année autour d’un verre et de chocolats. Deux ou trois heures après, on
filait chez ma mamie et mon papi maternels retrouver les 10 frères et sœurs de
ma mère (enfin ceux qui avaient pu se déplacer), leur mari ou femme et leurs
enfants, pour une autre tournée de bisous chaleureux, de bonne année, de
gâteaux et de pattes de fruits. A l’époque je ne comprenais pas pourquoi on y
ajoutait toujours « … Et bonne santé surtout! C’est le plus
important ! ». Moi qui n’avait que deux ou trois rhumes par an pour
toute maladie, je ne voyais pas pourquoi mes oncles et tantes voulaient
absolument que j'en réchappe… Aujourd’hui je partage mieux la frayeur des
grands, et je souhaite bonne santé aussi, surtout. Et je recommence ici aussi
tiens, quitte à être ringarde : Bonne année à tous, et bonne santé
surtout !